• bordeaux 2009/2010 fin de saison

     

    PETIT RETOUR SUR UN GROS GACHIS
     

    LA CHUTE DE L'EMPIRE BORDELAIS





    La saison 2009-2010 restera et pour longtemps, une saison très particulière à Bordeaux. Démarrée sur les chapeaux de roue, elle s'est ensuite transformée en incroyable calvaire et personne ne semble l'avoir vu venir au moment de déballer les cadeaux sous le sapin.
    C'est un monstrueux gâchis, une incroyable deuxième partie de saison totalement antinomique avec la première. Un truc trop gros pour être vrai, et auquel on n'a pas fini de chercher « L’ » explication. A coup de « un peu de calendrier » par ci, « trop de blessés » par là, tout y est passé avec évidemment, la fin de cycle comme inévitable passage obligé.

    Trop de faits de jeu contraires ? L’année passée, celle du titre, Bordeaux commence à Monaco avec 3 buts de handicap, à Rennes c’est un but en tout début de match et un carton rouge de Planus, la plupart des matchs des girondins ont débuté avec un score défavorable.

    Des problèmes de match en retard ? Mais en quoi avoir un match de retard a jouer plus tard, donnerait le droit de ne jouer le match du jour à fond ?

    Les blessés, la fatigue ? Les joueurs auraient payé la saison 2008-2009 et sa débauche d’énergie… un an plus tard ?? C’est la première fois que j’entends cet argument.

    L’incertitude liée à l’avenir des acteurs principaux ? Depuis quand ça ne fait pas partie du foot ?



    Une victoire contre Boulogne apparemment rapporterait moins de points qu’une victoire contre Lyon

    Revenons aux faits. Sur le papier le meilleur onze de France, un groupe rodé, une ligue 1 où 15 à 17 des équipes qui la composent sont nettement plus faible et …. 4 mois de parcours digne d'une relégable, une série de défaite contre Nancy à domicile, Paris le ventre mou, Le Mans (ne manquons pas de respect à un adversaire), Lorient, Valenciennes (encore deux places fortes du foot français) pour un nul contre Lyon. Un mois d’avril catastrophique. Sur le terrain, aucune communication, aucun collectif, aucun esprit de révolte, le moindre fait de match contraire, même à la 8ème minute de jeu, et le mental explose !!!

    Seul un gros problème peut se cacher derrière ça, pas une addition de petites choses intrinsèques au football d‘aujourd’hui.

    Alors que s'est-il passé au Haillan ? Manifestement, le mal se situe entre début janvier et février, la Ligue des Champions a masqué le problème, mais le mal était déjà là, il n’a fait qu’exploser une fois la compétition terminée.
    Depuis quelques mois, le Haillan n’a fait que se refermer sur lui-même, et n’étant pas infiltré au cœur du vestiaire girondin, il ne nous reste que quelques faits pour nous permettre de tenter de reconstituer un puzzle basé sur des hypothèses. Avant peut-être, un grand déballage en mai ou juin.



    Bordeaux – Marseille. Diawara insulté par tout Bordeaux. Réaction du capitaine des girondins : « le public est ingrat ». Pas meilleure déclaration pour se faire adopter par un public ! Un transfert déjà en préparation ???
    Sportivement, c’est la première occasion manquée de tuer le championnat. Mais rien de grave, le matelas est encore bien épais.

    Janvier encore, équipe de France, Escalettes, déclarations, Blanc … Comment ça vous n’étiez pas au courant ??

    Février, avant le retour de la C1. On fait tout pour ne pas gagner les matchs de coupe de la ligue. Pas de bol, en face c’est vraiment trop faible, cadeau, direction Saint-Denis. Premier revers, la coupe de France, la question de l’époque « Qu’est ce qui peut empêcher Bordeaux de faire le triplé ? » Réponse après Monaco : « Tant pis on fera le triplé avec la Champion’s League à la place ! ». Quatre buts encaissés à Rennes quatre jours plus tôt.

    Mars sur la lignée de Février. Tout Bordeaux attend impatiemment le déplacement à Bernabeu fin mai. En attendant on tue le temps comme on peut. Montpellier puis Auxerre en quatre jours et deux réceptions : un maigre point. Comme une impression de prestation catastrophique contre Auxerre (à vos VHS). Mais tout va bien l’essentiel est là, la première place, et une brillante qualification contre le Real de M… Pardon… Olympiakos. Arrive cette finale dont on ne veut pas, ne surtout pas se fatiguer, ni se blesser. Mais en prendre trois en finale face à Marseille, ça ne laisse vraiment pas de trace ? Le début d’une série qui en une semaine a vu Bordeaux perdre la coupe de la ligue, le quart de ligue des champions (match aller quasi rédhibitoire), et a très sérieusement entaché les chances de titre.



    Avril et cette deuxième mi temps de quart retour en LDC. Bordeaux a joué serein : « On a le temps pour mettre le 2ème ». Un discours partagé par tout un stade, de la pelouse au haut des tribunes. Définition : on se garde les deux occases qu’on aura probablement en mettant le feu dans les cinq dernières minutes, en espérant en mettre une à Lloris. Serein ! Mais visiblement la Ligue des Champions, c’est le dépassement, le risque et l’engagement à 120%. Leçon retenue pour l’année prochaine ….

    Et quand toute une dynamique est brisée, quand un mal très profond frappe un groupe, faut-il espérer quelque chose du classement ? Non, dans ces moments là, on ne fait que tomber là où nous points actuels nous permettent de rester.

    Au fil de cette série catastrophe, on a clairement et pa-ra-do-xa-lement vu « le coach » jeter l’éponge, admettant ne pas avoir de solution ! Du renoncement !!!
    Après Le Mans, rejeter la faute sur les cadres et parler d’une équipe de jeune contre Lyon (très bon match de Saivet, qui lui a permis par la suite de réapparaître… sur le banc), rejeter la faute sur le staff médical,  sortie du frère jumeau de Chamakh à Nice et entrée de Cavé et Bellion à la … 84ème minute (si il y a bien un poste qui a besoin de temps de jeu, c’est attaquant). Quid de Gouffran ? Où était-il pendant les matchs de Montpellier et Auxerre ?? Enterrement du turn-over. Avoir tiré le meilleur parti de 11 ou 14 joueurs et avoir laissé les autres perdre leur football, alors que le turn-over se faisait clairement ressentir…. Bref une vague impression de flou… de panique. Et quittons vite le navire avant de couler avec !

    Plus la fin de saison avançait, et plus les réactions de supporteurs et d’analystes semblaient contester les choix de Blanc. Et même si on n'est pas entraîneur, il n'y a pas de fumée sans feu, non ?



    Et maintenant ?

    Suite au match de Lorient, et malgré les réactions des supporters, il fallait se rendre à l’évidence, il n’y avait plus rien dans ce groupe et la 6ème place nous est promise (un 5-0 contre ce Sochaux rassurerait qui ?). Pas de coupe d’Europe, un départ des « joueurs-de-ligue-des-champions » : Chamakh, Gourcuff, Diarra (pour finir d’achever la colonne vertébrale du titre après le départ de Diawara), et pourtant pas d’exode massive (été 96) en vue. Les joueurs sont sous contrat (et de bons contrats), la saison a été rude en terme d’image.
    Un petit tour d’horizon de l’effectif, qui n’engage que son auteur :

    Planus, Ciani : Devrait rester, l’un est le Bordelais de l’effectif, l’autre venant d’arriver, digère à peine sa sélection face à Torres. Besoin de stabilité.
    Chalmé : Un autre bordelais, qui semble voué à passer le flambeau à Sané.
    Trémoulinas : Un beau point d’interrogation. Attaché au club, il sera sûrement partagé avec l’idée de poursuivre sa progression en LDC et ne pas perdre de temps.
    Fernando : Il se murmure qu’il resterait. Il se murmure qu’il serait sur le point de signer en Italie. Incertain depuis son arrivée.
    Plasil : fidèle, travailleur, nouveau, stable, bien payé. Reste !
    Wendel : N’a pas cessé de déclarer qu’il ne rentrait plus au brésil, que ses enfants étaient Bordelais, que lui-même l’était aujourd’hui. L’autre meilleur joueur de l’effectif, polyvalent professionnel et tireur de coups de pied arrêtés, sans grande exposition médiatique. Reste.
    Gouffran : Disparu de l’effectif, n’a pas répondu à toute les promesses et ne semble pas si bien que ça en Gironde. Départ.
    Sertic, Traoré, Saivet, Sané : Restent, trop jeunes.
    Cavenaghi : Reste. Tout ça c’est du bluff. L’année prochaine il sera là et Bordeaux jouera à 2 pointes. Trop bien en Gironde.
    Bellion : Souhaite rester et souhaite prouver quelque chose. Un peu léger mentalement (trop cérébral pour un poste qui nécessite de ne pas se poser de questions). En espérant trouver l’entraîneur qui saura lui redonner confiance…
    Henrique, Jûssié : Pourquoi les avoir prolongés ? …
    Placente : Anecdotique
    Carasso : Reste. Un poste stable, une place en EDF et un bon salaire.


    Bien sûr, Ramé fidèle au poste, et Jurietti à la retraite, et voilà comment en une vingtaine de noms dont quatre jeunes et un fantôme, on fait le tour d’un effectif ayant pour ambition de bien figurer sur quatre tableaux !



    Bordeaux 2010, ou comment en écrasant le foot français, on a été les premiers à filer un titre à Marseille depuis 17 ans, les premiers à filer un vrai titre à Marseille, les premiers à envoyer Lyon en demies de C1… Humiliant.

    aller les girondins une victoire demain soir pour une fin de championnat asser bonne domage que la fin soi  pas belle merci bordeaux merci laurent blanc qui devrait dire son en revoir a bordeaux merci  lolo pour ses 2 ans de folie


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