• la grosse claque

     

    bordeaux sonne la sonnette d alarme

     Résumé


    On est mal... Les maux de 2010 sont toujours présents, et sans un électrochoc, on risque de finir 2010 sur la même lancée. L'arrivée de Tigana n'a, pour l'instant, rien changé à l'apathie générale des derniers mois : toujours pas d'envie, de jeu, d'attaque, de défense... Comment une équipe qui rayonnait il n'y a même pas un an peut-elle tomber si bas ? Personne n'a la réponse, et Jean Tigana non plus. Contrairement à Laurent Blanc qui avait pu recruter quelques joueurs majeurs à son arrivée (Diarra, Chalmé, Bellion notamment)  pour injecter un peu de sang frais, l'ancien milieu bordelais n'a pu miser que sur deux espoirs et conserver un groupe traumatisé. Pas évident dans de telles conditions de changer rapidement un groupe en déliquescence. 

    L'heure est grave. Et pour tout dire, on ne voit pas comment les Girondins vont pouvoir inverser la tendance. Vendre Gourcuff et Diarra et recruter en quinze jours de nouveaux joueurs ? Utopique tant le marché est bloqué. Injecter des jeunes ? Oui mais sont-ils vraiment supérieurs aux joueurs en place ? On peut en douter, mais encore faut-il essayer. Jean Tigana a du boulot, et pour l'instant, il est très difficile d'établir un objectif sérieux avec de telles productions. Notre seul sourire provient de nos concurrents, puisque les deux autres grosses cylindrées côtoient Bordeaux dans les  

     C'est sous un temps orageux que les acteurs de ce derby de la Garonne entrent en scène. Tigana opte pour le bon vieux 4 5 1 cher à Laurent Blanc, sauf que Chamakh n'étant plus là, c'est Cavenaghi qui débute seul en pointe. Le scepticisme s'empare des supporters bordelais. Pour le reste, c'est l'équipe classique avec le retour de Chalmé qui pousse Sané dans l'axe au côté de Savic, Fernando montant d'un cran. La partie démarre tranquillement, ce qui n'est pas pour nous rassurer. Il faut attendre la 8ème minute pour voir Plasil déborder sur son côté droit et adresser un long centre au deuxième poteau, repris de la tête par Wendel, au-dessus des cages de Valverde. Toulouse va obtenir enfin la première vraie occasion du match par Machado qui s'enfonce à la 10ème minute en plein cœur d'une défense dépassée et frappe de peu à côté. Puis Pentecôte à la 12ème minute se joue de Sané et Savic mais bute sur Olimpa qui sauve les siens. La défense prend l'eau. 


    Et Bordeaux ? Rien, nada, d'une tristesse sans nom. Pas de rythme, de vivacité... Quelques bonnes combinaisons en de trop rares occasions. Mais il faut reconnaitre que le jeu est extrêmement haché avec de nombreux coups de sifflets de l'arbitre. Ce derby est musclé à défaut d'être technique et spectaculaire. Rendez-vous compte qu'il faut attendre la 38ème minute pour voir une nouvelle fois le TFC par Mansaré se procurer une opportunité, toujours en perforant l'axe central. Mais la frappe du guinéen s'envole. Les Girondins tente une révolte à la 39ème minute mais Plasil expédie une reprise dans les tribunes à l'entrée de la surface. Le jeu s'équilibre tranquillement, avec des passages pluvieux intenses. Alors qu'on s'achemine vers un triste 0-0 à la pause, Sissoko va fixer Sané dans les arrêts de jeu et alerter dans son dos le norvégien Braaten qui s'engouffre encore dans l'axe de la défense. A la limite du hors-jeu, il trompe Olimpa en glissant le cuir entre les jambes du gardien girondin. Voilà ce qui pendait au nez des bordelais, à force de ne rien proposer.


     L'assistance est abattue car rien ne présage d'un renouveau en deuxième mi-temps. Et pourtant. Est-ce que le discours de Tigana à la pause a été entendu ? Toujours est-il que les Girondins vont très vite revenir à la marque. Puisque Cavenaghi n'a aucune munition seul devant, il vient les chercher sur les côtés. Il adresse à la 48ème minute un subtil centre à ras de terre à Plasil, qui nous fait une Madjer tchèque, une magnifique talonnade croisée qui trompe Valverde. 1-1 c'est inespéré mais on espère que ce but va enfin lancer la saison marine et blanche.Peine perdue, car on va retomber dans les approximations et le jeu stérile. Gourcuff est inefficace, Fernando rate toutes ses transversales et Diarra n'est plus le surhomme des années passées. Le milieu a perdu de sa superbe, et c'est tout le navire bordelais qui coule. A partir de l'heure de jeu, vu l'apathie général, Tigana va faire rentrer ses hommes frais. Gouffran d'abord, Modeste pour une première et enfin Bellion vont rentrer entre les 66ème et 76ème minutes. Et miraculeusement ils vont secouer un peu le cocotier. A la 78ème minute, Bellion arrive à se dégager du marquage serré des toulousains et adresse un centre au deuxième poteau repris par Gouffran, mais sans danger pour Valverde. 


    Éclair de courte durée, car à la 82ème minute, Toulouse va doucher (et le mot est faible) le stade Chaban sur un coup franc bien exécuté. Comme il y a quelques années, le TFC va exécuter une combinaison qui est superbe lorsqu'elle est bien exécutée.Mansaré, au lieu de frapper en force, décale astucieusement Didot esseulé qui contourne le mur et se retrouve en duel face à Olimpa. Et pour la deuxième fois de la soirée, le portier girondin voit le ballon lui filer entre les jambes... Sors le grillage Kevin ! Quelle erreur de marquage des girondins. Toute la défense est en cause sur une telle erreur de concentration. Toulouse a bien mérité de prendre l'avantage, n'ayant jamais cherché à fermer le jeu. Les Girondins lancent leur dernier pétard mouillé à la 83ème minute mais le centre de Gouffran est mal exploité par Bellion. C'est finalement Machado à la 85ème minute qui cherche la lucarne d'Olimpa, sans réussite.


    Fin de ce triste derby, et on se demande quand le cauchemar de 2010 va s'achever. La saison démarre mal, Tigana a énormément de boulot devant lui. Et le plus inquiétant, c'est qu'on ne voit pas à court terme de solution. Les titulaires ont la tête dans le seau, les stars comme Gourcuff et Diarra n'ont toujours pas digéré la mésaventure sud africaine. Reste les jeunes, mais si ni Blanc, ni Tigana ne les lancent dans le grand bain, c'est qu'il doit bien y avoir une raison. Pour le match de ce soir, le trident jadis magique Fernando-Diarra-Gourcuff n'a servi à rien, l'axe central Savic-Sané a connu énormément de difficulté en première mi-temps. Heureusement que Lamine s'est bien repris par la suite. Les latéraux ont été corrects ainsi que les ailiers. Cavenaghi a malheureusement été trop seul devant, sans munition, pour être jugé. Il délivre le centre décisif tout de même. En tout cas, ce 4 5 1 n'est absolument pas adapté avec un Cavenaghi en pointe. Espérons que le coach ne renouvellera pas l'expérience.

    Que faire donc ? Tigana promet qu'avec le travail, le groupe va retrouver de la confiance. Prions car pour l'instant, on est parti pour vivre une saison terne, très terne, aux conséquences dramatiques pour le club si nous ne décrochons pas la Ligue des Champions.

    Il faut tirer la sonnette d'alarme dès aujourd'hui. Et la position de Tigana va très vite devenir périlleuse si les résultats n'arrivent pas rapidement.

    les girondins doive vite se reprendre dimanche face au psg aller bordeaux 



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